Benoît Hamon, nouvelle coqueluche de la gauche tendance suicide

La mauvaise foi est toujours nécessaire à quiconque veut d’un état médiocre s’élever au plus grand pouvoir  Machiavel Benoît Hamon est un cas d’école. En agitant des propositions programmatiques qui oscillent entre le ridicule ou le guignolesque (revenu universel), l’irréalisme total (visa humanitaire pour les migrants), et le sociétal déconnecté du réel (le cannabis), il a réussi à devenir le nouveau chouchou de la base militante du parti socialiste et de son noyau dur électoral. Mais il a réussi aussi un autre exploit : celui de mettre d’accord pour une fois les lecteurs de Jean-Claude Michéa et les tenants d’une ligne réaliste … Lire plus

La Gauche dans Contreligne 2012-2015

Le PS après Charlie, Serge Soudray, janvier 2015 Le bateau ivre ou les tribulations du Parti socialiste, Jean-Claude Pacitto, septembre 2014 Politique française : triste scénario, Serge Soudray, juin 2014 L’apostat et la mode Jaurès, Serge Soudray, avril 2014 Valls : heureuses différences, Serge Soudray, avril 2014 Régulation financière : les palinodies du PS, Stéphan Alamowitch, février 2014 Parti socialiste français et Parti démocrate américain, Jean-Claude Pacitto, décembre 2013 PS : Cherchez l’erreur, Serge Soudray, décembre 2013 PS : les limites de la justice intuitive, Serge Soudray,  septembre 2013 Essai : Alain Policar et le libéralisme substantiel, Pascal Engel, juin 2013 Socialisme et … Lire plus

Le PS après Charlie

Les suites politiques des attentats et des meurtres du début janvier restent encore à mesurer. La cote de popularité du pouvoir socialiste s’est améliorée, mais l’on sait à quel degré inhabituellement bas elle était tombée. L’opinion sait évidemment gré à François Hollande et à Manuel Valls d’avoir su trouver le ton juste, en bons républicains qu’ils sont – et l’on ne regrettera pas que l’épreuve n’ait pas échu à Nicolas Sarkozy, trop mal structuré sur plan intellectuel, trop léger1Le manque de structures et de sérieux, le lecteur en trouvera deux exemples consternants dans les pages de Comédie Française, le récit … Lire plus

L’apostat et la mode Jaurès

La mode Jaurès, à gauche, laisse transparaître qu’il se produit, sur un mode comique, un phénomène de type quasi-religieux. Et cette quasi-religion, ces rites accomplis avec plus ou moins de sincérité sont autant de signe de l’ébranlement moral qui touche la mouvance socialiste. Qu’on en juge : en cette année du centenaire de sa mort, comme on pouvait s’y attendre mais pas dans ces proportions, Jaurès est l’objet d’un nombre étonnamment élevé de biographies, d’études, de monographies, comme s’il n’y avait rien de plus urgent, à gauche, que de revenir à cette période de la IIIème République :  Jean Jaurès de … Lire plus

PS : Cherchez l’erreur

Souvent, c’est au début que l’on commet les erreurs qui finissent par vous emporter, de sa propre volonté et sans pression de l’extérieur. Ainsi le pouvoir socialiste après les élections de mai 2012. Le rejet du Centre François Hollande et le Parti socialiste n’ont pas voulu ouvrir, dès les législatives de juin 2012, leur majorité au Centre – Centre sans lequel pourtant, ils ne l’auraient pas emporté face à Nicolas Sarkozy et à l’UMP.  Sur le plan institutionnel, rien ne les y obligeait, mais rien ne le leur interdisait, sinon la culture, la tactique, la sensibilité, et plus qu’on ne … Lire plus

Quelle base sociale pour le compromis social-démocrate ?

Avec son pacte de compétitivité, reconnaissance embarrassée mais sincère que l’économie française doit interrompre son mouvement de déclin par rapport à l’Allemagne mais aussi par rapport à l’Italie et à l’Espagne et même au Royaume-Uni, en voie de ré-industrialisation, le pouvoir socialiste adresse à sa base sociale et à celle de ses alliés un message difficile à entendre. Le message est pourtant clair.  Le Gouvernement n’a certes pas suivi la recommandation du rapport Gallois et de certains économistes parmi les plus lucides, i.e. le “choc de compétitivité” immédiat, de crainte d’aggraver la récession qui s’annonce. Il a fait le choix … Lire plus

Le PS et le coût du travail

François Hollande l’a martelé durant la campagne électorale : la crise de la compétitivité économique française ne procède pas d’un coût du travail trop élevé, mais surtout de la faiblesse de la recherche-développement, des difficultés de financement des PME et de plusieurs années de sous-investissement industriel. Les chiffres globaux ne montrent certes pas tous de nets décalages, en ce qui concerne le coût de la main d’oeuvre, entre la France et l’Allemagne par exemple. C’est oublier que l’Allemagne profite de positionnements sectoriels qui rendent le coût du travail moins critique que dans le cas français – d’où les excédents commerciaux allemands et … Lire plus

La Gauche populaire au risque de l’ouvriérisme

Rappelons les faits à nos lecteurs étrangers : contre une tendance synthétisée par la célèbre note de la Fondation Terra Nova qui prônait le rassemblement des couches moyennes éduquées des centres-villes et des minorités ethniques, s’esquisse depuis quelques années un mouvement dénommé «  Gauche populaire  » qui rappelle que la gauche ne saurait s’éloigner des groupes sociaux qui ont été sa raison d’être, même s’ils sont aujourd’hui tentés par le Front national : les ouvriers, les employés à faible qualification, souvent habitants pauvres des zones rurales et péri-urbaines, repoussées des grandes villes par le prix de l’immobilier, menacés par le chômage et, … Lire plus

Service Public et nouvelle politique de gauche

Il suffit de prendre le métro à Paris pour constater rapidement que le niveau de service (personnel au contact de la clientèle, niveau de propreté des stations, etc.) est largement perfectible. Il suffit de prendre l’avion à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pour noter que les horaires de la Police aux Frontières ne sont pas nécessairement calés avec ceux des arrivées des gros porteurs, générant d’importants et inutiles  temps d’attente pour les passagers, que la signalétique y est confuse, que les toilettes ne sont pas toujours d’une propreté exemplaire. Il suffit de se rendre dans un commissariat de police, dans … Lire plus

Sarkozy et son bilan, Hollande et son projet

Il sera difficile de faire le bilan des cinq années de pouvoir sarkozyste. Le pire y côtoie le meilleur, de la chasse aux immigrés à la question prioritaire de constitutionnalité ou au Grenelle de l’environnement. Ceux qui s’y risquent sont pris soit par l’esprit de parti, qui fait tout approuver ou tout dénoncer, soit par l’absence de recul qui fait distribuer torts et mérites au mépris du principe de causalité. Il reste que le sarkozysme aura donné à voir ce que le groupe social dont relève sont héraut peut et ne peut pas faire, ce qu’il a mobilisé comme principes d’action et comme objectifs, et ce qu’il a laissé de coté. Par comparaison, que peut-on attendre d’un pouvoir socialiste ? Lire plus