La fin du gauchisme woke ?
Faut-il imaginer que la terrible guerre israélo-palestinienne, parmi toutes ses conséquences, aura celle de faire reculer et peut-être disparaître le wokisme, ce gauchisme radical à ambitions philosophiques, si influent dans la jeunesse intellectuelle et dans les milieux universitaires ? C’est plausible, du moins dans le monde occidental.
De la même façon que l’exode des boat people au début des années 80 et les révélations sur le génocide khmer rouge ont déconsidéré l’extrême-gauche, figée dans un marxisme-léninisme d’opérette, cet épisode cruel de l’histoire du Proche-Orient a de bonnes chances de déconsidérer les mouvements, les partis qui ont montré une solidarité aveugle avec le Hamas et laissé apparaitre un imaginaire antisémite qu’on n’aurait pas soupçonné, du moins à ce point. Le wokisme effraie les opinions publiques occidentales en ce qu’il endosse la cause palestinienne sans nuances, avec férocité même, malgré la violence sanguinaire de l’agression du 7 octobre 2023. Il les convainc qu’il n’existe aucune cause aussi cruellement illustrée qu’elle soit qu’il ne puisse reprendre à son compte. Le discrédit moral risque de durer longtemps, sans parler de la marginalité électorale à quoi il se condamne. Lire plus