De la Finance verte au monde des cryptos

Au moment de la grande crise financière de 2008 et dans les quelques années qui ont suivi, la mode était de critiquer la finance dérégulée et sa préférence pour la spéculation conduite sans considération de l’économie dite « réelle ». La Finance, disait-on, devait devenir sage, voire ennuyeuse. Etaient discrédités les montages financiers trop compliqués, éloignés de l’économie réelle et souvent ésotériques, parfois sciemment conçus pour être incompréhensibles, parmi lesquels la titrisation, cette technique de division des risques qui a en réalité permis la dissémination des subprimes dans toute la finance mondiale. Cette critique n’est pas restée sans effet : les régulateurs ont imposé … Lire plus

Les banques et le souci de l’environnement

Le souci de l’environnement, dans le monde de la finance, est de plus en plus partagé, quoi qu’on en dise. L’évolution s’est faite lentement depuis le début des années 70, souvent par suite de grandes catastrophes qui ont choqué les opinions publiques, et notamment les marées noires aux Etats-Unis et en France, mais elle est aujourd’hui indéniable et irréversible. Ce souci est notable dans tous les domaines de la finance, qu’il s’agisse des opérations de crédit ou des activités de gestion pour compte de tiers. Dans le domaine du crédit, il faut le reconnaitre, ce souci est paradoxal. Par nature, … Lire plus

Money Monster de Jodie Foster

Le film de Jodie Foster, Money Monster, a reçu de mauvaises critiques aux Etats-Unis et en France (ce qui n’a pas empêché un grand succès de box office), probablement parce qu’il n’a pas été compris. Il ne s’agit pas d’un vrai thriller, ni d’un film sur les arcanes de la finance comme l’étaient Margin Call, sur le plan technique, ou le Loup de Wall Street sur le plan psychologique. C’est une comédie sarcastique, avec certains aspects de grand guignol, plus acide que le film-type né des conventions de Hollywood, ce qu’est cependant Money Monster. Un jeune forcené, en pleine émission, prend en … Lire plus

Claude Meyer, La Chine banquier du monde

Encore un énième ouvrage sur la Chine et sa renaissance comme grande puissance, direz-vous. Encore un ouvrage où la perte d’influence de l’Europe sera constatée et où la difficulté des Etats-Unis à être la seule hyperpuissance – terme cher à Hubert Védrine, l’ancien Ministre des Affaires Etrangères – sera mise en avant. Détrompez-vous ! Claude Meyer, enseignant à Sciences Po Paris et ancien dirigeant de banque, attaque le sujet de la puissance grandissante de la Chine par le biais de l’économie et, plus particulièrement, par la finance. Il ne néglige pas pour autant les aspects historiques et politiques contribuant au retour … Lire plus

Ce que la crise financière nous dit de la magistrature

Les tribunaux français, somme toute, ont été peu saisis des conséquences de la grande crise financière qui a commencé en 2007, et dans le lot, peu de litiges ont porté sur les techniques qui en ont été le cœur : la titrisation, les swaps et autres produits dérivés, ces techniques qui ont pour point commun d’assurer la dissémination des risques. L’affaire Kerviel, celle qui a le plus intéressé les médias, n’est pas représentative de cette crise, pas plus que ne l’était l’affaire Madoff. Quand les comportements sanctionnés relèvent de la fraude, ils ne témoignent pas des déviances d’un système, seulement … Lire plus

Du vieil or au scintillant : la banque et le monde de l’art

En 2007, en cette période de marchés financiers partout en surchauffe, l’artiste Damien Hirst coulait un vrai crâne humain dans le platine, et sertissait ce moulage de 8.601 diamants provenant, on l’espère, de zones « propres », loin de tout conflit armé. Il baptisait ce dispositif For the Love of God.  Les images de cet objet macabre ont circulé à la vitesse de la lumière, et il en vint un vif débat pour savoir si l’avènement de cette œuvre s’inscrivait dans le champ de l’esthétique ou dans celui du marché, si primait la dimension artistique, ou seulement ce fait conforme aux intentions … Lire plus

Artificieux, scandaleux LIBOR

« London Interbank Offered Rate » ou Libor. Taux d’intérêt auquel les banques se consentent des avances (crédits) pour une durée inférieure à un an sur la place de Londres. Telle est la définition technique de l’acronyme auquel il faudrait ajouter qu’il porte sur différentes périodes de temps, différentes devises, et qu’il est déterminé à 11 :00 AM, heure de Londres sur la base de consultations entre les principales banques de la place.  Comment ce taux d’intérêt en est venu à constituer la référence la plus importante du marché financier mondial, défie l’imagination, mais la description de ce processus permet de comprendre l’ampleur de … Lire plus