Quand la jeunesse radicale en vient à défendre le Hamas

Quand l’épouvantable guerre au Proche-Orient se sera terminée, il faudra se demander pourquoi une partie de la jeunesse radicale du monde occidental, principalement dans les pays anglo-saxons parmi les étudiants, mais aussi parfois en France, s’est montrée si violemment, si agressivement proche du Hamas, et si délibérément hostile à Israël. Rien dans le mode de vie de cette jeunesse ne peut la rapprocher d’un mouvement islamiste, et pourtant même certains groupes Queer l’ont défendu bec et ongles. La cruauté sadique du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre, sa profession de foi génocidaire n’ont pas empêché cette jeunesse de voir en ses combattants d’authentiques résistants à la colonisation israélienne. Elle n’a même pas réfléchi dans les termes du vieux débat sur la fin et les moyens (Lénine contre Camus) ; elle a pris fait et cause pour le Hamas, assimilé indûment à toute la cause palestinienne – alors qu’il en serait plutôt le fossoyeur. Lire plus

“Nuit debout”, la gauche radicale et le peuple

Un nouvel enthousiasme a saisi la gauche radicale, ces derniers temps. Ce qui forme la gauche radicale actuelle, plus diversifiée que l’extrême-gauche des années 60-70 avec ses déclinaisons plus ou moins sérieuses de marxisme-léninisme, se rassemble sur des places à l’imitation de Podemos ou d’Occupy Wall Street. On débat du “renouveau citoyen”, de la démocratie “directe” et “participative”. On s’enthousiasme pour des pensées critiques, radicalement critiques. Des ouvrages mi-scientifiques (enfin, si l’on veut), mi-militants font la théorie de l’agitation, à la suite de Badiou, Rancière, Agamben… Plus teigneux, Lordon a remplacé Jorion dans le rôle de l’économiste théosophe. On parle … Lire plus