Anatole France, 5 octobre 1902, sur Emile Zola

La parution en août 2015 d’un intéressant roman de Judith Perrignon sur l’enterrement de Victor Hugo, Victor Hugo vient de mourir (L’iconoclaste), nous a donné l’idée de rechercher les mots prononcés lors des funérailles de grands écrivains, et de préférence, les mots prononcés par leurs pairs. Ndlr Messieurs, Appelé par les amis d’Émile Zola à parler sur cette tombe, j’apporterai d’abord l’hommage de leur respect et de leur douleur à celle qui fut durant quarante années la compagne de sa vie, qui partagea, allégea les fatigues des débuts, égaya les jours de gloire et le soutint de son infatigable dévouement … Lire plus

1912-2012 : Les Dieux ont soif, Anatole France ou les bienfaits de l’aporie

Rien de moins favorable à sa postérité, pour un écrivain, que d’être assis entre deux siècles. Chateaubriand, certes, a su faire de cette chausse-trappe un piédestal.  Anatole France n’y a pas si bien réussi. Les quatre tomes de ses Œuvres qui s’alignent dans la Bibliothèque de la Pléiade, entre Faulkner et García Lorca, portent la reliure havane, signe distinctif de l’appartenance au XXe siècle. Est-ce l’attribution du prix Nobel en 1921, trois ans avant sa mort, qui a justifié ce rattachement ? Car François Anatole Thibault était né sous le règne de Louis-Philippe ; il avait sept ans au moment du coup d’État … Lire plus