Albert Camus dans Contreligne 2012-2015

David Oehlhoffen, Albert Camus et Loin des hommes, Alice Kaplan, janvier-février 2015 « Meursault, contre-enquête » de Kamel Daoud,  Alice Kaplan, novembre-décembre 2014 Camus et le cinéma, Philip Watts, septembre-octobre 2013 Albert Camus, d’Alger à New-York, Alice Kaplan, septembre-octobre 2012 L’Étranger, 1942-2012, avec des dessins de José Munoz, Alice Kaplan, juin-juillet 2012 1914, suite et fin : Albert Camus, «Le premier homme» Dessin tiré de l’ouvrage de José Munoz

La Russie et l’Ukraine sur Contreligne 2012-2015

Ukraine : « Ce n’est pas à Paris que nous mourrons » Natalka Bilotserkivets Back in the USSR ou retour à l’Empire russe ? Erreurs et préjugés : la crise ukrainienne Andreï Zviaguintsev, Léviathan Traduire La fin de l’homme rouge Staline et Stalingrad, un mythe revisité Marina Tsvetaeva Russie 1892 – URSS 1941 Le nationalisme russe, statue aux pieds d’argileBack in the USSR Natacha Bilotserkivets, Bruno Bisson, Véronique Jobert, Marina Tsvetaeva, Véronique Lossky, Sophie Benech, Svetlana Alexievitch, Andreï Zviaguintsev, …..

Zhang Yimou, Coming Home

Ce sont des critiques sans bienveillance qui ont accueilli en Europe et aux Etats-Unis le film de Zhang Yimou, Coming Home, présenté à Cannes en mai dernier. Le film est un mélodrame familial et politique, et ne relève pas du grand cinéma, c’est un fait.  On lui reproche son “académisme”, ce qui est mal vu.  Et puis Zhang Yimou pâtit de sa réputation de cinéaste proche du pouvoir, accusation inexacte au demeurant. Les critiques manquent le point essentiel : ce film conçu pour le public chinois, qui parait-il lui a fait un triomphe (signe que la fiction touchait un point … Lire plus

Souvenir après Retour à Ithaque

Le beau film de Laurent Cantet, Retour à Ithaque, qui montre une petits groupe d’intellectuel cubains entre Tchekhov et Sakarov, fait revenir toutes sortes de souvenirs chez ceux qui ont connu Cuba, ces vingt dernières années – période durant laquelle la fausse monnaie castriste a cessé d’avoir cours, période de stagnation pour Cuba.   Tout y est  :   le charme de Cuba,  sa douceur, sa liberté sexuelle, sa mixité des races, sa culture, et l’horreur du stalinisme, mais aussi (et surtout) la nostalgie de la jeunesse enfuie, les regrets. Renée Fregosi, à qui nous devons notre dernier article sur la fin … Lire plus

Régis Debray, L’erreur de calcul

Dans ses articles et ses ouvrages, Régis Debray a pour marque de fabrique le brio verbal et le jeu de mots1Ce qui nuisait à son Modernes Catacombes, paru en 2013.. Sur deux cents pages, c’est fatigant.  Dans son dernier petit livre au format d’article, c’est plaisant. Cela donne parfois d’excellentes formules, comme celle par laquelle Debray prolonge le mot bien connu de Péguy : «“Tout commence en mystique et finit en politique“. Avec sa célèbre formule, Péguy ne détenait encore que la moitié du programme s’il s’avère que la politique peut elle-même finir en statistiques », écrit-il. Abaissement Debray ouvre … Lire plus

Palmarès des meilleurs films politiques de 2014

Et voici notre palmarès, sans esprit de sérieux, des films à dimension politique sortis durant l’année 2014 : 1. Léviathan (A. Zviaguintsev, Russie) : misère du Russe sans Dieu 2. Ida (P. Pawlikowski, Pologne) : Pologne, terre de contrastes 3. Retour à Ithaque (L. Cantet, France) : Cubains entre Tchekhov et Sakharov 4. Deux jours, une nuit (Frères Dardenne, Belgique) : Marion contre les patrons 5. De l’autre coté du mur (Ch. Schwochow, Allemagne) : l’Est-allemande se rebiffe 6. Night Moves (K. Reichardt, USA) : l’écologiste vire au noir Nos lecteurs sont invités à nous signaler nos erreurs ou nos oublis en … Lire plus

Andreï Zviaguintsev, Léviathan

Andreï Zviaguintsev raconte que l’idée de son film, Léviathan, lui est venue des Etats-Unis, de l’histoire d’un homme au Colorado qui refuse d’être exproprié par des promoteurs et qui finit par détruire à la pelleteuse les bâtiments du voisinage1Positif, interview d’Andreï Zviaguintsev, septembre 2014. Au demeurant, avec ses thèmes, son enracinement, sa sensibilité aux questions qui taraudent sa société, Zviaguintsev est un peu … Suite…- histoire au fond très américaine, où le héros, sûr de son droit, rejette une légalité viciée et se fait justice lui-même. Malgré cette inspiration, le fonds de ce Léviathan est fait de tout ce qui fait la … Lire plus

Christian Schwochow, De l’autre coté du mur

Dans le même style que Barbara dont il est comme le pendant, De l’autre coté du mur explore une dimension peu connue, en France du moins, de la vie allemande avant la réunification. Nelly réussit à émigrer légalement d’Allemagne de l’est en 1976, avec son fils d’une dizaine d’années, Alexeï, et avec l’aide d’un passeur qu’elle doit payer.  Elle est affectée à une sorte de camp de transit en République fédérale, à Berlin. Les services secrets, l’administration l’interrogent, avec une froideur qu’elle n’aurait pas imaginée.  C’est encore le temps de la Guerre froide ; l’Ouest se méfie des espions qui … Lire plus

Amérique latine : vivre après une dictature

Une dictature est toujours un évènement traumatique pour les individus et pour les sociétés. Plus ou moins meurtrière, une dictature repose toujours sur la contrainte, la peur et la douleur quelle soit morale ou physique, infligée, endurée ou redoutée. De plus, fonctionnant selon le principe de l’imposition, contrairement à la démocratie dont le principe fondamental est le libre choix, une dictature s’émancipe de tout contrôle citoyen et peut verser sans frein dans la corruption et l’incurie économique. Lire plus

Olivier Assayas, Sils Maria

C’est un assez mauvais film que livre Olivier Assayas, le cinéaste mieux inspiré des Destinées sentimentales, de Carlos et de Après mai.  Assayas, contrairement à ce que note la critique, très complaisante, ne domine pas son matériau fictionnel : toutes sortes de thèmes sont réunis, aucun n’est bien traité. Trop d’intentions, trop peu d’intensité. Le fil principal est qu’une actrice célèbre, Maria Anders (le nom rappelle le personnage d’une ballade de Brecht et Eisler, Marie Sanders – haute Europe !), jouée par  Juliette Binoche, se voit demander de rejouer, 20 ans après, une pièce qui l’a rendue célèbre –  cette fois … Lire plus