Les élections israéliennes du 17 mai 1977… suite (2)

Yonathan Shapiro qui fut un des premiers politologues à s’intéresser à la Droite israélienne et en particulier au Herout1 dans une analyse très pertinente montre bien que la victoire de 1977 n’était pas due aux seules circonstances dont le Likoud aurait été le bénéficiaire. Si les électeurs orientaux ont supporté en masse à partir de 1973 cette coalition électorale dont le Herout état de fait la colonne vertébrale, c’est qu’ils avaient le sentiment que ce parti avait subi la même exclusion, qu’il n’avait pas simplement été marginalisé politiquement mais délégitimé, raillé qu’il y avait là une injustice eu égard à l’implication des militants de cette Droite dans le combat pour l’indépendance.

Les leaders comme les militants de la Droite étaient d’autant plus crédibles qu’individuellement, ils avaient aussi connu ces situations de blocage, cette marginalisation sociale. Ils n’avaient pas  comme leurs homologues de  Gauche, pu bénéficier de l’ascenseur social que constituaient alors les très nombreuses institutions mises en place avant et après la création de l’Etat d’Israël. Lors de son premier discours consécutif à la création du Herout en 1948, Begin se présenta comme le défenseur des classes populaires et fustigeait les bourgeois propagandistes du Mapaï. Dès les années 50, le Herout recueille plus de la moitié de ses voix dans la population orientale.

Le mépris qu’avait longtemps affiché Ben Gourion pour Begin était au fond assez voisin de celui qu’eux-mêmes subissaient de la part des différentes autorités du pays. Begin, de surcroît, à bien des égards leur ressemblait, il respectait le Shabbat et incarnait un judaïsme profondément ancré dans l’histoire avec un récit national bâti autour de la fierté et de la grandeur. Voter pour le Likoud c’était aussi montrer que l’heure de l’exclusion était révolue, et que ceux-là mêmes qui en étaient responsables devaient être défaits. Toute la force du discours du Herout puis du Likoud va consister à réintégrer symboliquement ces nouveaux arrivants dans le nouveau récit national et ce faisant en leur donnant un statut.

 Une droite singulière

Begin dès les années 50 roda des thématiques électorales qui allaient s’avérer payantes plus de 20 ans plus tard. Le Mapaï était décrit comme un parti qui accaparait tous les leviers de pouvoir à des seules fins d’intérêt privé et au seul profit d’une petite élite privilégiée qui n’avait que mépris pour les gens pauvres et moins éduqués. L’argumentation culturelle et religieuse sera plus tardive mais le détachement religieux des élites ashkénazes révélait pour Begin leur intellectualisme hors sol et le fait qu’ils n’étaient pas en phase avec l’identité profonde du pays et du peuple israélien.

Au fond, Begin n’avait qu’à renouer avec des thématiques qui avaient été celles du parti révisionniste et du Betar dès la fin des années 20. Le faible écho électoral rencontré jusque-là ne démontrait pas forcément la vacuité de cette argumentation mais était bien plutôt la conséquence du contrôle exercé sur la société par la Gauche israélienne. A partir du moment où des facteurs organisationnels internes et les  crises politique et économique commencèrent à ébranler la force de ce contrôle, ces thématiques devinrent plus audibles.

Nul doute que la guerre de 1973 a joué en la matière un rôle important. En effet, la Droite pouvait conjuguer beaucoup plus efficacement sa double thématique de la sécurité et de l’exclusion. L’Etat israélien avait failli dans sa mission de sécurité au même moment où une part importante des citoyens avait le sentiment d’être des oubliés des programmes gouvernementaux. De surcroît, les évènements dramatiques survenus juste avant la guerre dont l’assassinat de sportifs israéliens à Munich, la radicalisation de l’OLP, assimilé par Begin à un parti de l’étranger parce que marxiste-léniniste, faisaient douter d’une possible paix. Sur ces questions, le Parti travailliste restait très ambigu. Begin comprit dès les années 60 qu’avant d’être un problème économique et social, l’intégration des Mizrahims était d’abord et avant tout un problème politique et culturel. L’analyse qu’il faisait était que la Gauche ne les considérait pas comme des citoyens à part entière mais toujours comme des éternels immigrants. C’est ce message qu’il martelait : il fallait redonner à ses nouveaux arrivants la fierté d’être citoyens et qu’ils avaient comme les autres citoyens israéliens les mêmes droits et que les autorités politiques devaient les respecter. Il n’est pas sûr qu’un autre que lui eût été crédible. Mais son histoire, la haine viscérale que lui vouait une partie non négligeable des élites travaillistes jouait en sa faveur.

Dans ses différents travaux Shapiro, insiste beaucoup sur cette question du statut et le fait que l’aspiration à un statut plus valorisant unissait de fait les Mizrahims à la Droite. C’est un fait mais il ne faut pas négliger d’autres facteurs comme celui religieux. Il n’est pas pour rien qu’une de premières visites qu’effectuera Begin après sa victoire sera en direction des autorités religieuses du pays, telle sa visite au Rabbin Kook dont il recevra la bénédiction publique. Le modèle de la société sécularisée qui avait été celui de la Gauche israélienne n’était plus aussi accepté et la question de la définition du judaïsme et de l’identité juive était de fait relancée.

Un libéralisme très tempéré

De par son histoire, le contexte dans lequel s’est inscrit son action la Droite israélienne  avait un certain nombre de caractéristiques qui la distinguent des autres Droites notamment européennes contemporaines. Si bien entendu, le projet tel qu’initié par Jabotinsky avec la fondation du parti révisionniste en 1925 avait une forte emprunte identitaire, les fondements idéologiques étaient plus ceux d’une Droite libérale-conservatrice que ceux d’une Droite autoritaire – on dirait aujourd’hui « illibérale ».

En effet et malgré la volonté de beaucoup de « fasciser » la figure de Jabotinsky, celui-ci pour des raisons philosophiques restera toujours éloigné de cette idéologie. Toute nation, pour lui, était d’abord composée d’individus, certes unis par des croyances communes mais la base de la société restait l’individu. De ce point de vue, la conception de la politique qui était celle de Jabotinsky était assez voisine des conceptions libérales anglo-saxonnes. D’ailleurs, il avait une profonde admiration pour les institutions britanniques. Quant à son nationalisme, il était plus alimenté par l’expérience italienne du Risorgimento (pays qu’il considérait comme sa seconde patrie) que par la conception organique issue du romantisme allemand qui sera celle du fascisme.  Les débats internes qui l’opposeront à Abba Ahimeir, qui lui revendiquait une parenté idéologique avec le fascisme, révèlent à quel point Jabotinsky était éloigné du fascisme, voire même d’une Droite seulement autoritaire. Il était aussi très attaché aux institutions parlementaires et au principe de la séparation des pouvoirs. Mais son projet libéral conservateur se heurta vite aux spécificités de la société juive naissante : d’une part, la base sociologique pour asseoir un tel projet faisait défaut, et d’autre part le contrôle étroit qu’exerçait alors la gauche israélienne sur la société, qui empêchait à la fois de mobiliser des forces qui semblaient acquises et surtout  sur l’immigration – ceci empêchait tout développement d’un militantisme local qui aurait permis à la Droite de peser plus dans la vie politique locale.

Très vite le programme du parti révisionniste se nationalisa. Toute sa stratégie visait à montrer qu’il ne s’adressait pas à des classes particulières (contrairement à la Gauche), mais à la société toute entière, à tous les juifs, qu’il prenait en compte les intérêts et les problèmes de tous, ceux des classes moyennes comme ceux des classes populaires. Dans le cadre de ce projet national, le futur Etat était amené à jouer un rôle très important notamment en matière économique, éducative et de santé2

Lors de son voyage en Italie, il avait connu les théories socialistes de l’époque, et s’il restait viscéralement opposé au collectivisme et au communisme qu’incarnait pour lui le Mapaï, ce n’était pas le cas pour les autres formes de socialisme. Sa très forte hostilité au communisme était aussi motivée par des raisons plus identitaires. Beaucoup d’intellectuels juifs avaient soutenu le communisme en pensant que l’antisémitisme était d’abord et avant tout causé par les problèmes de domination de classe et qu’une fois la société sans classe instaurée, l’antisémitisme disparaitrait. Pour Jabotinsky, ces intellectuels avaient bradé l’identité juive pour un projet politique funeste qui s’avèrera tout aussi antisémite que celui des tzars  Jabotinsky comme Ahimeir auront des mots très durs vis-à-vis de ces intellectuels, ce qui ne sera pas sans alimenter un certain anti-intellectualisme au sein de ce mouvement. Cet anti-intellectualisme sera toujours très présent chez Begin.

Droite libérale-conservatrice et Betar

Pour autant, ce projet de facture assez libérale-conservatrice était contesté à l’intérieur même du parti révisionniste. Ahimeir, nourri de la pensée de Spengler, abhorrait le libéralisme et malgré son anticommunisme virulent, avait une conception du rôle du parti politique assez proche de celle de Lénine.

Mais c’est surtout au sein du Betar qu’une autre ligne politique, plus autoritaire se fit peu à peu jour. Organisation de jeunesse du parti révisionniste, le Betar visait l’édification politique et culturelle de jeunes juifs. Organisée sur un mode militaire avec le port d’un uniforme, le Betar connut un grand succès dans les pays est-européens et notamment en Pologne. Jabotinsky en était le leader incontesté (Roch Betar) et tous les membres du mouvement lui vouaient une admiration sans limites. Pour autant, les divergences politiques commencèrent à se faire jour. Sur un plan politique le modèle n’était pas l’Angleterre mais la Pologne du Maréchal Pilsudski qui avait acquis, en partie,  son indépendance par les armes. Pour les jeunes Bétaris, tôt ou tard la confrontation avec les Arabes était inévitable, il fallait s’y préparer. Lorsque Jabotinsky assignait au Betar un rôle de défense de la société juive naissante, les Bétaris y ajoutaient celui de conquête.  Les évènements de 1929 les convainquirent que le temps de la confrontation était venu. Le plus important dans cette perspective était de se préparer à y faire face et, les questions philosophiques et institutionnelles qui intéressaient Jabotinsky laissaient assez indifférents les membres du Betar.

L’attitude à adopter par rapport aux autorités britanniques était aussi un sujet sensible et sur lequel Jabotinsky était assez isolé. Celui-ci pensait qu’à terme, les autorités britanniques accepteraient, d’une manière ou d’une autre, la création d’un état juif. Le bétari Begin n’y croyait pas, les britanniques avaient trop d’intérêts dans les pays arabes pour se risquer à une telle stratégie. La confrontation avec les autorités britanniques était aussi inévitable. Face à tous ces défis, l’organisation militaire devait prévaloir et les membres du Betar n’ignoraient pas que c’est par l’option militaire (la fameuse légion juive) que la droite juive avait commencé à exister. Toutes les références historiques qui étaient évoquées au sein du mouvement étaient, peu ou prou, liées à la geste militaire. Cette militarisation ne pouvait pas être sans conséquences sur les attitudes politiques. Tous les mouvements qui s’appuyaient sur le sentiment national et s’opposaient au communisme étaient de fait regardés avec une certaine sympathie.  Pas plus que Jabotinsky, le Betar n’était fasciste mais il est clair que le mouvement mussolinien n’était pas regardé avec antipathie.

De surcroît, c’est avec le Betar que la religion va peu à peu s’inviter dans les préoccupations de la Droite israélienne, alors qu’au départ celle-ci n’occupait qu’une place marginale, Jabotinsky distinguant le sentiment national juif de l’identité religieuse du peuple juif. En effet, durant les camps organisés par le Betar, le respect du Shabbat devint peu à peu obligatoire. L’éducation qu’avait reçue Begin et le milieu dans lequel il avait grandi contrastaient fortement avec  celle reçue par Jabotinsky qui avait une culture que l’on pourrait qualifier de cosmopolite, ce qui n’était absolument pas le cas de Begin.

L’anticommunisme viscéral de Begin n’évoluera pas. La lutte devait se mener sur deux fronts : le front idéologique contre les « collectivistes » du Mapaï, et militaire contre les arabes et les anglais. Le communisme était une menace pour l’unité nationale et son idéologie détruirait à terme le sentiment national juif. Yaacov Shavit, lorsqu’il étudie la perception qu’avait de la Gauche la Droite naissante, parle de diabolisation. Car s’ajoutait à ces critiques de facture classique, une critique morale. Le Mapaï était vu comme un parti qui trompait les gens en faisant croire qu’il défendait les pauvres alors qu’il n’était qu’au service de privilégiés. Begin comme plus tôt Jabotinsky ne cesseront d’insister sur cette fracture qui existait, selon eux, entre la rhétorique de la Gauche et ses réalités sociales3.

Si le programme économique du Herout puis du Likoud pouvaient comporter des propositions qui visaient à une plus grande libéralisation de l’économie, la vision de la société et la conception même de la nation renvoyaient à des référents plus complexes comme l’identité historique et religieuse et le fait de considérer le peuple juif et la terre d’Israel comme des réalités indissociables avec une forte composante messianique4.

Le programme du Likoud pour les élections de 1977 reflétait cette réalité. Si la lutte contre la bureaucratisation de l’économie était à l’ordre du jour, il était aussi prévu de mettre en œuvre un vaste programme de construction et de rénovation de logements ainsi que des mesures visant à améliorer la couverture santé des Israéliens. Begin faisait de la lutte contre la pauvreté un impératif moral.

Au départ d’un nouveau cycle politique au delà d’Israël

Beaucoup d’analystes politiques ont vu dans les élections de 1977 une anticipation de tendances lourdes qui allaient toucher peu de temps après le Royaume Uni et les Etats-Unis, puis d’autres pays européens. Ce constat reste évident et la crise économique va peu à peu disloquer les bastions sociaux-démocrates que constituaient nombre de pays d’ Europe. La Gauche entre dans un cycle politique défavorable dès la fin des années 70. Les victoires de Thatcher et Reagan ne resteront pas isolées.  La victoire du Likoud anticipait de peu ces évolutions, et il n’y avait donc pas de spécificité à ce vote.

C’est cependant oublier l’essentiel : la victoire des Conservateurs au Royaume-Uni comme celle des Républicains aux Etats-Unis avait été portée par des programmes très libéraux et une révolte des classes moyennes qui ne supportaient plus les contraintes et dysfonctionnements de l’Etat providence5. La victoire du Likoud ne s’inscrit pas dans ce moment libéral, même si on l’a vu la thématiques du désengagement de l’Etat et de la lutte contre la bureaucratisation était présente. Pour beaucoup de Mizrahims, ce n’était pas le trop d’Etat qui posait problème mais son absence et son incapacité à traiter les problèmes qui se posaient à eux (santé, logement, éducation).

La force de la Droite israélienne va résider dans sa capacité à lier les thèmes de l’exclusion sociale et politique à des thèmes identitaires. Le Likoud s’adresse aux laissés pour compte de la société israélienne et n’hésite pas à fustiger les « nantis » de la Gauche, ceux qui profitent du système et qui ne laissent rien aux autres. Considérer d’autres juifs comme des « sous-citoyens » est inadmissible, et ce fait reflète pour la Droite une attitude plus générale des élites qui méprisent tout ce qui ne leur ressemble pas. Ces élites ne représentent plus le peuple juif, et elles ont fait « culturellement » sécession pour reprendre une expression de Christopher Lash dans un autre contexte.

La Gauche israélienne va évoluer vers un progressisme sociétal qui lui fera considérer tous les citoyens qui ne partagent pas ses caractéristiques sociales et culturelles comme des citoyens de seconde zone, pire, comme des « arriérés ». De ce point de vue aussi, la Gauche israélienne anticipe des tendances lourdes du progressisme qui va peu à peu s’imposer idéologiquement dans les pays développés durant les années 80.  La fermeture sociologique de ces partis va provoquer les mêmes réflexes : les catégories populaires qui avaient constitué le moteur de la Gauche historique tendent à devenir de nouveaux parias et sont accusés de tous les maux, dont ceux de racisme et de faible éducation. Là aussi, les élites sont accusées par les forces de droite de vouloir imposer une vision de la société, des valeurs qui ne sont pas celles de la majorité. En Israel, ce débat s’est focalisé sur les valeurs religieuses que, sans les rejeter explicitement, les leaders de la Gauche n’assumaient pas toujours.

A cet égard, la victoire de Begin en mai 1977 réactive un débat ancien mais que les leaders politiques des années 30 n’avaient jamais vraiment tranché, la Droite comme la Gauche israélienne évitant de faire de l’identité religieuse, strictement entendue, le fondement de l’Etat juif. La Droite israélienne va être la première à exploiter le thème de l’exclusion culturelle, d’une société qui n’a plus de projet national mais que des intérêts particuliers, d’une société qui vacille sur son identité profonde. En réclamant une citoyenneté égale pour tous, le Likoud s’attaquait à un des fondements historiques de la Gauche : l’égalité.

Ironie de l’histoire, ce sont ceux qui avaient toujours combattu les privilèges qui se voient accusés d’être des privilégiés. Ce sont aussi ceux qui avaient toujours porté haut les valeurs du patriotisme qui se voient accusés de brader les nations. Ironie encore plus tragique, ce sont eux encore qui sont accusés d’avoir démantelé l’Etat providence.

Face à cette réalité la Droite conservatrice classique est obligée de se réadapter, et Boris Johnson a peut-être compris avant tous les autres que cela l’obligeait à adapter son discours et sa politique en direction de ceux que le Parti conservateur, historiquement, n’avait pas l’habitude de représenter,  à savoir les ouvriers et les classes moyennes inférieures. Le Brexit a été, de ce point de vue, un accélérateur de tendances déjà anciennes.

Il est souvent fait remarquer qu’une des premières destinations des leaders de ces nouvelles formations lorsqu’ils accèdent aux responsabilités est Israel. Peut-être que ces  leaders perçoivent-ils mieux que beaucoup d’observateurs que la Droite israélienne a été pour eux un modèle de stratégie politique réussie.

Jean-Claude Pacitto

Jean-Claude Pacitto est Maître de conférences HDR à l’Université Paris Est ou il enseigne les sciences de gestion. Diplômé en Science Politique et en Histoire, il s’intéresse aux recompositions politiques qui ont cours depuis le milieu des années 80 en Europe et aux Etats-unis et à l’évolution des partis politiques.

Notes

Notes
1Y.Shapiro (1991) The road to power, Herut Party in Israel, State University of New York, 1991.
2Sur la vision du social de Jabotinsky voire l’édition récente de la Rédemption sociale où le leader de la Droite expose sa philosophie sociale largement inspirée de la Bible.
3Si les programmes successifs comporteront une composante libérale, le libéralisme classique sera porté par d’autres formations comme les Sionistes Généraux ou le Parti Libéral.
4Le poète Uri Zvi Greenberg sera l’un des premiers élus du Herout.
5Même si à partir de Reagan de plus en plus d’ouvriers commenceront à voter en faveur du Parti Républicain, celui-ci gardait une sociologie électorale très différente de celle qui sera la sienne à partir des années 90.
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