À la recherche d’un continent perdu : les mélodies de Massenet

Qui pouvait se vanter de bien connaître les mélodies de Massenet ? Comme le souligne Jacques Hétu, maître d’œuvre de cette première intégrale, dans les Prolégomènes du livret accompagnateur, elles sont la partie la plus méconnue de sa production. Absentes des concerts, délaissées par les musicologues, objets de jugements aussi expéditifs que méprisants de la part de la critique – quand elle daignait s’y intéresser –, et boudées par les stars du chant, elles n’avaient fait que de furtives apparitions au disque. On n’en conserve pas des souvenirs moins précieux de ceux du baryton suisse Bernard Kruysen (magnifiquement accompagné par Noël … Lire plus

Ukraine : « Ce n’est pas à Paris que nous mourrons » Natalka Bilotserkivets

J’ai écrit « Ce n’est pas à Paris que nous mourrons » il y a une trentaine d’années sans aucune intention politique, c’était alors un poème sans titre, un poème sur l’amour et la poésie. Il n’a pourtant été publié qu’au bout de cinq ans, en 1989, à la faveur de ce que l’on a appelé en Union soviétique la « perestroïka ». Presque aussitôt, ces vers, qui n’étaient connus jusque-là que d’un cercle restreint d’amis poètes et de jeunes admirateurs de la nouvelle poésie lyrique ukrainienne, ont été mis en musique par un jeune groupe de rock tout aussi inconnu, « Mertvy Piven », « Le … Lire plus