Ingeborg Bachmann en sept questions

C’est peut-être en France qu’Ingeborg Bachmann est le moins connue. L’Italie la considère comme une écrivaine nationale, comme nous Paul Celan. Pourquoi cette reconnaissance défaillante en France ? Les raisons sont multiples, complexes et en partie irrationnelles. Bachmann tenta pourtant plusieurs fois de s’installer à Paris, mais ne s’y sentit jamais accueillie, jamais chez elle. Après la Seconde Guerre mondiale, la France accueillait plus volontiers les réfugiés, comme Paul Celan, ou les Juifs persécutés, que les enfants de bourreaux… Lire plus

Ingeborg Bachmann (1926-1973) : “Qui sait quand ils tracèrent les frontières du pays…”

Qui sait quand ils tracèrent les frontières du pays
et autour des pins les barbelés de fer ?

Il n’y a pas pléthore de poétesses de langue allemande. Ingeborg Bachmann est sans doute la plus connue, célébrée dans le monde entier ; seule la France renâcle à lui rendre l’hommage qui devrait lui revenir. Si la parution, dans la collection « Poésie » Gallimard, de l’édition sans équivalent, même dans le monde germanique, d’un choix par définition non exhaustif, mais très abondant de poèmes, tente de pallier ce traitement français pour le moins surprenant, on constate que l’écho médiatique, en France, n’est pas au rendez-vous. Lire plus