J’accuse Bill Viola

J’accuse Bill Viola de restaurer le culte des images, et de faire concurrence, dans les galeries du Grand Palais, à Notre Dame de Paris.
La foule de visiteurs de la remarquable rétrospective qui lui est consacrée ne ressemble pas à celle des expositions d’art contemporain.  D’ordinaire partagée entre l’amusement, l’étonnement, le consentement, elle est ici dans le recueillement.  Pas un bruit, à peine quelques chuchotis face aux images.  On ne visite pas.  On célèbre.  Enclenché au XVIIIème siècle, le transfert sur l’œuvre d’art des affects autrefois réservés  au sacré paraît ici bien achevé.  Malgré toutes les tentatives de désacralisation, l’art a tourné en religion. Lire plus