
La prévision en politique est un art difficile. Le ridicule n’est jamais loin. C’est pourtant à ce jeu qu’on voudrait se livrer au sujet des présidentielles et précisément de la primaire du PS. Ce jeu concernera deux candidats qui ont intéressé cette revue, deux candidats au dessus du lot dans cette masse instable qu’est devenue la Gauche : Valls et Macron. Valls sous les feux croisés Valls a contre lui, sans nuance, le bloc historique du PS qui ne lui pardonne pas son modernisme et son goût pour ce que ce bloc a toujours détesté : la troisième voie et le blairisme, auxquels elle n’a jamais rien compris. Ce bloc votera Hamon sauf si Aubry sait présenter un autre apparatchik tout aussi creux mais qui n’aura pas encore laissé paraître son insignifiance. Ajoutant à la confusion, Peillon vient de prêter son élégante silhouette à la stratégie anti-Valls. Ce n’est pas un crétin, mais sa seule légitimité est de jouer les utilités dans ce combat de sabotage. Comptons sur cette Gauche pour nous reparler, pendant cinq mois, du care, de la réduction du...